Vive le vent

Noël approche. Les illuminations réchauffent et égaient nos rues, les vitrines redoublent d’originalité pour nous faire rêver. Les adultes rejouent inlassablement la course au jouet, celui que le père Noël doit obligatoirement avoir dans sa hotte et les enfants s’émerveillent devant les chalets des marchés de Noël. Les vacances seront l’occasion de glissades sur la patinoire avec les copains ou d’un petit tour sur le fantastique manège des lutins. De la gaîté et de la magie flottent dans l’air, nous serons envoûtes par les odeurs de marrons chauds, de cannelle et de pain d’épice.

Noël était au départ une fête païenne on fêtait en fait le solstice d’hiver, la période ou les jours rallongent enfin, c’était la renaissance de la nature, et l’espérance de vie nouvelle. On voulait redonner du courage et de l’espoir dans une période de l’année sombre et froide.

On dansait, on s’offrait des cadeaux et on décorait les maisons avec du gui du lierre… Et on ne travaillait pas! Le 25 décembre correspond également à la renaissance de Mithra déesse iranienne. Face à tout cela la chrétienté avait beaucoup de mal à s’imposer!

Au IVe siècle, pour enrayer ce culte païen, l’Église chrétienne avança la fête de la naissance du Christ du 6 janvier, elle passa au 25 décembre.

En effet le solstice d’hiver du 25 décembre était la fête la plus importante de l’an mithraïen : on fêtait la renaissance du « sol invinctus » (dieu invaincu). L’Église n’hésita pas à déclarer le Christ « sol invinctus ».

Puis des traditions locales sont venues se greffer sur cette fête. Plus qu’une fête chrétienne, Noël est la période où petits et grands se prennent à rêver, s’émerveiller et à croire en la magie de l’instant.

Qui n’a jamais fait un vœu fou pour Noël, celui de revenir en arrière, d’avoir une seconde chance ou plus terre à terre, le vœu de trouver un emploi, de trouver du temps pour ceux que l’on aime, parce que oui Noël, plus encore qu’une fête à connotation chrétienne, c’est une période où l’on se retrouve en famille, ou entre amis, pour oublier les soucis du quotidien. Même si au moment de passer à la caisse, lors de l’achat des cadeaux, la réalité nous rattrape vite, tout le monde œuvre dans le même sens celui de la fête, de l’amour et de la paix. Si les traditions se perdent en devenant commerciales, si on veut y mettre de l’hostilité en opposant les religions entres elles, il est une chose que l’on ne doit pas perdre de vue, dans l’esprit de Noël, c’est l’occasion de se retrouver et de se dire tous les choses qu’on n’a pas le temps de dire aux gens qu’on aime au long de l’année ou l’on court sans arrêt et donc l’occasion de ralentir et de savourer l’instant présent.

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